« Time » perdu ?
Une salle d’attente (pas des pas perdus) d’un ophtalmologue à Chartres… Un petit garçon attend son tour. Pour rester patient, il saisit un des magazines proposés à la lecture.
Pas anglophone pour un sou, il révèle par son choix qu’il a manifestement besoin de venir voir ce spécialiste.
Lisons la Recherche : Souffre-il d’« ophtalmies » que donnent des porte-plume optiques (IV) ou se frotte-t-il trop les yeux comme une demoiselle Poussin ce qui lui vaut cette remarque de sa mère : « Quand tu auras une bonne ophtalmie, tu m’en diras des nouvelles. » (IV) ?
Devra-t-il porter des lunettes comme tante Léonie qu’elle met pour déchiffrer la légende d’une assiette illustrant Les Mille et Une Nuits (I), comme Swann (I) à la vue un peu basse (I) ; des lunettes énormes (IV), bleues (IV), nouvelles puissantes et compliquées (V) comme celles de Brichot ; grosses comme celles de Mme de Villeparisis (III) ou de Françoise (V) ?
Avec son Time pas perdu pour tout le monde, voilà un sympathique garnement.
Parole de proustiste…
Patrice Louis