Une journée mondiale proustienne
L’écrivain est à l’honneur aujourd’hui… Non, ce n’est ni son anniversaire ni sa fête, aucun inédit n’a été découvert et la mise à l’encan de la collection de Patricia Mante-Proust, son arrière-petite-nièce, chez Sotheby’s, n’est organisée que le 31 mai.
Ce 3 mai est la Journée mondiale de l’asthme, organisée par la Global Initiative for Asthma, coordonnée en France par l’Association Asthme et & Allergies. « Maladie chronique la plus courante chez l’enfant », selon l’Organisation mondiale de la santé, elle a pourri l’existence de Marcel Proust.
Les 334 millions habitants de la planète qui en souffrent, dont 4 millions de Français pourront avoir une pensée émue pour celui qui a érigé leur allergie en sujet littéraire.
Dans À la recherche du temps perdu, le Héros n’est pas le seul à souffrir de cette maladie du système respiratoire dont le nom grec signifie « courte respiration ».
La première victime est la fille de cuisine de Combray. Ses crises sont provoquées par l’épluchage des asperges imposé par une Françoise sadique. I
La deuxième est le Héros pour lequel le professeur Cottard est appelé en consultation et qui trouve l’adolescent « asthmatique » et « toqué ». II
Suivent les fondateurs de religions et les compositeurs de chefs d’œuvre qui, selon le docteur du Boulbon, sont tous des grands nerveux. III
Enfin, M. Verdurin a d’« abominables crises » dues aux plantes. VII
L’asthme, une réalité, pas un « fantasthme ».
Parole de proustiste…
Patrice Louis