Pêcheur à l’identité inconnue, un [I]
Homme du peuple français
Personnage fictif.
Il habite Combray.
Il est installé sous un noisetier d’un sentier de halage de la Vivonne. Il porte un chapeau de paille. Le Héros le rencontre lors de promenades avec sa famille du côté de Guermantes. Lui qui connaît tout le monde dans le village, n’a jamais su comment ce pêcheur s’appelait. Ses parents doivent le connaître puisqu’il les salue en soulevant son couvre-chef. Quand l’enfant demande son nom, on lui demande de se taire pour ne pas faire peur aux poissons. Et la ballade se poursuit sur ce chemin de halage.
[Selon George D. Painter, l’identité du pêcheur est révélée dans un fragment rejeté : c’est l’ancien amant de la femme de chambre de Mme Putbus.]
*Le Pont-Vieux débouchait dans un sentier de halage qui à cet endroit se tapissait l’été du feuillage bleu d’un noisetier sous lequel un pêcheur en chapeau de paille avait pris racine. À Combray où je savais quelle individualité de maréchal ferrant ou de garçon épicier était dissimulée sous l’uniforme du suisse ou le surplis de l’enfant de chœur, ce pêcheur est la seule personne dont je n’aie jamais découvert l’identité. Il devait connaître mes parents, car il soulevait son chapeau quand nous passions; je voulais alors demander son nom, mais on me faisait signe de me taire pour ne pas effrayer le poisson. Nous nous engagions dans le sentier de halage qui dominait le courant d’un talus de plusieurs pieds; (I, 118-119)