Edison, Thomas Alva [IV]
Savant étranger
Personnage réel.
(1847-1931) Âge Proust + 24 ans.
Inventeur américain.
Septième et dernier fils de Samuel Edison, canadien d’origine hollandaise, brocanteur, épicier, agent immobilier, charpentier, et de Nancy Elliot, ancienne institutrice, canadienne mais d’origine écossaise.
Époux (1870) de Mary Stilwell une des employées de son laboratoire, âgée de 15 ans.
Père de Marion Estelle, Thomas Alva Jr et William Leslie.
Veuf, remarié (1886) à Mina Miller.
Père de Madeleine, Charles et Theodore Miller.
Pionnier de l’électricité, diffuseur, vulgarisateur et perfectionneur de technologies d’avant-garde, il est présenté comme l’inventeur du téléphone à la place d’Alexander Graham Bell.
Signe particulier : sourd à 13 ans.
Pour parler du téléphone, le Héros parle de « la découverte d’Edison ».
*Je n’osais pas envoyer chez Albertine, il était trop tard, mais dans l’espoir que, soupant peut-être avec des amies, dans un café, elle aurait l’idée de me téléphoner, je tournai le commutateur et, rétablissant la communication dans ma chambre, je la coupai entre le bureau de postes et la loge du concierge à laquelle il était relié d’habitude à cette heure-là. Avoir un récepteur dans le petit couloir où donnait la chambre de Françoise eût été plus simple, moins dérangeant, mais inutile. Les progrès de la civilisation permettent à chacun de manifester des qualités insoupçonnées ou de nouveaux vices qui les rendent plus chers ou plus insupportables à leurs amis. C’est ainsi que la découverte d’Edison avait permis à Françoise d’acquérir un défaut de plus, qui était de se refuser, quelque utilité, quelque urgence qu’il y eût, à se servir du téléphone. Elle trouvait le moyen de s’enfuir quand on voulait le lui apprendre, comme d’autres au moment d’être vaccinés. Aussi le téléphone était-il placé dans ma chambre, et, pour qu’il ne gênât pas mes parents, sa sonnerie était remplacée par un simple bruit de tourniquet. (4, 91)